Juillet 2009 / Février 2012 : argumentaire pour l'enfouissement de la voie ferrée

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 Février 2009 / Février 2012 : Enfouir la voie Ferrée ?

Collectif pour l'enfouissement de la voie ferrée
Réunion publique du vendredi 06 février 2009

 

Pourquoi  l'ASEP est-elle membre du collectif pour l’enfouissement de la voie ferrée traversant Sainte-Eulalie ? Notre engagement, depuis 12 ans, a pour 1er objectif de mettre notre patrimoine en valeur et d’en assurer la transmission aux générations futures dans les meilleures conditions possibles.

-  Cet objectif général est largement partagé par les membres du collectif mais aussi bien au-delà : d’autres associations ou organisations politiques de la commune ont fait leur ce principe, les dernières élections en ont apporté la preuve.

- Or, le projet minimaliste de RFF, qui ne répond pas à une de nos demandes ou à un de nos besoins, va porter atteinte, pour les décennies à venir :

            o  A l’organisation structurelle de notre commune

            o  A son organisation sociale et communautaire

            o A son équilibre environnemental.

I – L’ORGANISATION STRUCTURELLE DE LA COMMUNE

1. Pour nous « protéger », un long mur va parcourir notre commune sur sa façade Ouest, des passages habituels seront fermés, d’autres seraient créés.

Première conséquence : il faudra réorganiser la circulation routière et piétonne sur tout le territoire communale :

-  Pour pouvoir accéder aux commerces qui se trouvent de l’autre côté du mur,

-  aux arrêts de bus, implantés sur la départementale, bus qui pallient la faible desserte du bourg et des hameaux.

-  aux axes routiers qui mènent vers Bordeaux ou Paris.

2.  Ainsi la circulation Nord / Sud augmentera pour atteindre ces sorties devenues rares.

Elle sera freinée dans le sens Est / Ouest pour franchir ce nouvel obstacle :ralentissements à prévoir à chaque incident ou accident et aux heures de pointe.

Elle deviendra impossible pour les piétons ou cyclistes du quartier des Places, de Bonlieu ou de Ruault qui se rendaient sur la CD 911 pour prendre le bus ou pour faire leurs courses dans la zone commerciale ou à Carbon-Blanc. A moins de trouver judicieux de leur faire prendre le passage souterrain avec voitures et camions ou franchir une passerelle avec vélo, cabas ou chariot de courses.

Nous risquons donc un véritable enclavement qu’il faut dénoncer pour l'empêcher.

3.  Ces changements, dont personne ne mesure l’impact, s’imposeront à nous, avec tous leurs effets négatifs, sans espoir de les contourner. Or, nous devons être vigilants et exigeants car, sans réflexion préalable, ils pourraient avoir des effets pernicieux extrêmement nuisibles pour notre communauté. Regardons ce qui s’est passé, par exemple :

- dans le lotissement Belle Assise : l’ouverture de ce lotissement vers Lormont, si elle a facilité l’accès des habitants de ce site vers Bordeaux, elle a aussi attiré des dizaines d’automobilistes qui passent par là, le matin, pour se rendre sur leur lieu de travail en évitant les ralentissements de Carbon-Blanc. Etait-ce ce que voulaient les habitants de ce quartier ?

- dans l’avenue Gustave Eiffel : sa départementalisation a permis d’améliorer la bande roulante et certains bas-côtés mais a-t-elle amélioré la tranquillité et la sécurité des riverains ? La circulation, en hausse, de nombreux camions sur ce trajet était-elle un objectif espéré ? Sûrement pas.

II – ORGANISATION SOCIALE / VIE COMMUNAUTAIRE

Deuxième conséquence du projet minimaliste de RFF : la vie sociale de notre communauté va être chamboulée en peu de temps : est-ce une « révolution territoriale» qui nous est imposée ou une « crise identitaire » de plus à craindre ? Pourquoi cette interrogation ?

1. La vie des Eulaliens est faite de 2 temps distincts mais complémentaires et, étroitement liés :

-  un temps hors de la commune : celui du travail, de l’école, des loisirs que l’on ne trouve pas sur place.

-  un temps sur le territoire communal : pour le repos, la vie familiale, la vie scolaire et associative.

Cette double vie qui est la nôtre, nous amène à des pratiques de circulation fréquente du dedans vers le dehors. La CD 911 est un axe essentiel dans cette pratique quotidienne qui ouvre notre communauté vers le monde extérieur. Il faut penser notamment aux déplacements pendulaires des heures de pointe (7h-9h puis 16h-19 h) car c’est à ces moments là qu’il sera difficile de se déplacer.

Le maintien de plusieurs accès sur la CD 911 est fondamental car notre commune n’est pas encore totalement urbanisée et que dans les décennies à venir elle sera amenée à voir sa population et ces déplacements croître.

2. Cette ouverture est vitale et doit être conservée voire améliorée mais sûrement pas freinée ni obstruée par un mur. Ouverture vitale, parce que :

- elle nous relie au reste du canton de Carbon-Blanc dont nous faisons partie.

- elle nous relie aux marges occidentales de la commune devenues un élément essentiel de la dynamique territoriale.

- elle est l’outil qui nous permet d’accéder à notre travail, à notre école, à d’autres activités sociales et politiques, à d’autres loisirs, à d’autres relations humaines.

3.  Si nous acceptons l’enclavement qui nous est proposé, n’accepterons-nous pas en même temps une mise à l’écart – parfois symbolique souvent réelle – de notre communauté ?

-  Mise à l’écart politique,

-   sociale

-   économique.

Avons-nous vocation à devenir une réserve de villageois râleurs parqués de l’autre côté du mur ? Ou pire, devenir ceux « qui regardent passer les trains », le regard vide, les yeux humides ?

III - EQUILIBRE ENVIRONNEMENTAL

1.     Troisième conséquence du projet minimaliste de RFF : construire un long mur pour nous « protéger » …  de quoi ?

-   du bruit fréquent

-   des vibrations permanentes

-   des risques technologiques ?

La construction du mur antibruit le long de l’autoroute - et son efficacité toute relative - commande de se poser des questions.

2. La situation environnementale de notre commune est le résultat d’une longue histoire, plus que millénaire. Observons ce qui s’est passé sur la face ouest de notre territoire :

- aménagement d’une voie royale (XVIIème siècle) devenue nationale puis départementale.

-   aménagement d’une voie ferrée (fin XIXème)

- aménagement d’une autoroute (milieu du XXème).

Chaque aménagement a apporté ses atouts et ses contraintes que nous avons acceptés ou subis. Nous avons déjà beaucoup donné à la modernité et au progrès.

3. Or, nous sommes à un moment de notre histoire commune où les interrogations sur le devenir de notre territoire n’ont jamais été aussi fortes et aussi largement partagées :

-   Comment préserver ce qui reste de ruralité dans notre commune ?

-   Quelle urbanisation promouvoir qui tienne compte en même temps des nécessités sociales et de nos modes de vie ?

-   Quel développement envisager pour répondre à nos besoins sans compromettre ceux des générations futures, ce qui est la définition du développement durable ?

-    Quelle image de notre commune souhaitons-nous préserver, construire et transmettre ?

Dans ce cadre là, le projet de RFF vient en totale contradiction avec ce que les candidats aux élections (donc les élus), les associations mais aussi les particuliers (qui ont choisi de venir ou de rester à Ste Eulalie) ont défendu jusque là :

-  une vie communautaire de qualité

-  une vie politique et sociale ouverte vers le monde extérieur

- une qualité de vie attractive donc fragile et à protéger.

Ce projet est en contradiction avec les principes même de ce que l’on appelle le développement durable car il privilégie le moindre coût et néglige - voire ignore - l’impact social et environnemental qu’il engendrera forcément, et ce pour le siècle en cours. Notre position répond à une exigence de solidarité avec les générations futures qui auront à payer - pas seulement financièrement - pour nos choix.

CONCLUSION (Provisoire)

Nous l’avons largement démontré par le passé, Ste Eulalie n’est pas contre le progrès mais pour un développement au service de l’homme et de la communauté.

Nous ne sommes pas non plus pour la gabegie financière. Le projet que nous défendons a un coût mais celui-ci doit être rapporté à l’impact séculaire qu’aurait le projet RFF et aux milliers de personnes qui sont et seront concernées par celui-ci. L’amortissement de la dépense mais aussi et surtout son impact vont bien au-delà des quelques années d’aménagement de la ligne de chemin de fer.

L’enfouissement de la voie ferrée est donc une solution à privilégier car elle préserverait voire améliorerait :

- Notre ouverture vers l’extérieur

-  Notre vie sociale et communautaire

- Notre qualité de vie et notre environnement.

- Notre avenir.

Il serait ainsi conforme aux principes d’un développement durable, à l’image de ce que devrait être le progrès, au service des hommes et non une servitude supplémentaire.

Janvier 2009.        

          Nouvelle année, nouveau local : notre association a déménagé depuis la mi-décembre afin de laisser place à la permanence du PRU. Dans l’attente d’un local définitif, nous sommes installés dans les dépendances de La Tour Gueyraud près du logement des gardiens.

          A notre grand regret, la nouvelle version du journal municipal a fait disparaître la rubrique « Histoire locale » que vous retrouviez quatre fois par an depuis 2001. La municipalité cherche des solutions pour redonner à cette rubrique locale la place qu’elle mérite. Dans l’attente d’un dénouement rapide et pour ne pas pénaliser la population, vous trouverez notre dernier article sur une page volante ainsi que sur notre site web qui vient d’être totalement remanié et enrichi de nombreux articles et diaporamas.

          Après la visite guidée du domaine de la Tour Gueyraud lors des Journées du Patrimoine en septembre 2008, les mois qui ont suivi ont mobilisé notre énergie sur la recherche de solutions afin de restaurer au plus vite la noria. Plusieurs démarches ont été engagées afin de trouver à la fois compétences techniques et moyens financiers pour réaliser ce chantier : prise de contact avec les Compagnons du devoir, l’association Adichats, les Compagnons bâtisseurs… La possibilité d’un mécénat est également à l’étude en collaboration avec la municipalité.

          Nous poursuivrons pendant l’année 2009 des actions en partenariat avec les écoles maternelle et élémentaire de la commune et nous participerons au Printemps des Hauts de Garonne en collaboration avec la section JSSE randonnée.

          En même temps, à la demande de la municipalité et pour initier un état des lieux de la biodiversité locale, nous réalisons un inventaire du patrimoine végétal de la commune. Nous avons choisi de répertorier bois, arbres isolés plus que centenaires, haies à essences mixtes anciennes et bordures de ruisseaux. Ce travail d’inventaire confirme déjà la richesse de notre commune en éléments naturels, une richesse que nous souhaitons, un jour, vous faire apprécier.

Contact : message@asep33.fr

Septembre 2008.

        Dimanche 21 septembre pour les Journées Européennes du Patrimoine 2008, l’Association Sainte-Eulalie Patrimoine a accueilli un public très nombreux dans le domaine de La Tour Gueyraud afin de lui présenter le travail qu’elle y avait réalisé (chantiers et recherches documentaires). Deux diaporamas sonorisés étaient diffusés en continu : l’un présentant l’histoire du domaine de Gueyraud, l’autre montrant la richesse en faune et flore de cet espace naturel. Une exposition, qui sera par la suite présentée dans les établissements scolaires de la commune, apportait des informations plus approfondies sur le site, présentant de nombreux documents historiques et des photographies. La partie concernant les chais à vins de La Tour Gueyraud a ainsi été particulièrement appréciée car peu de personnes en connaissaient l’intérieur et le fonctionnement. Tout au long de la journée, plusieurs visites guidées se sont déroulées dans ce cadre verdoyant, sous un soleil radieux. Ce fut également l’occasion d’inaugurer cinq panneaux disposés dans le parc qui décrivent ses éléments remarquables, tels le château, la motte féodale ou encore la noria et sa source. Réalisés par l’ASEP, ils ont été financés par la municipalité et installés par le personnel municipal.

         L’intérêt patrimonial du domaine de Gueyraud, qu’il s’agisse de son espace naturel dans sa diversité, ou bien de ses bâtiments et du passé historique qu’ils véhiculent, a été perçu par tous les participants à cette journée. L’importance d’une préservation de l’ensemble du site n’a échappé à personne, la municipalité envisageant d’ailleurs de faire classer les différents éléments composant historiquement ce domaine. Notre association ne peut que soutenir une telle démarche, garante de la préservation de l’intégralité de cet espace et d’une rénovation de ses éléments remarquables, dans un souci d’authenticité. La construction d’un projet à long terme de réhabilitation permettra la valorisation du domaine de Gueyraud et donnera aux habitants de Sainte-Eulalie un espace public de grande qualité.

           Un grand merci de l’Association Sainte-Eulalie Patrimoine à toutes les personnes qui ont permis que cette journée du patrimoine soit une réussite. Leurs encouragements ne peuvent que nous inciter à poursuivre notre action.

Contact : message@asep33.fr

Avril 2008.

Après la présentation d’une exposition sur la viticulture dans la commune pour la Fête de la saint Vincent le 20 janvier 2008 et  la reconduction en mars du projet annuel vélo-patrimoine avec l’école primaire Montesquieu, l’association Sainte-Eulalie Patrimoine poursuit les activités engagées ces dernières années sur le domaine municipal de la Tour Gueyraud. La remise en état de la source s’est achevée par un dernier chantier le 5 avril dernier et nous laissons désormais aux employés municipaux la charge de l’entretien courant du lieu.  Quant à la réfection de la noria, nous espérons que notre nouvelle équipe municipale prendra immédiatement les mesures utiles pour éviter son effondrement (étayage de l’édifice, voire pose d’une bâche) et s’engagera rapidement dans sa rénovation.

Sainte-Eulalie Patrimoine projette maintenant de poursuivre son action sur le domaine de Gueyraud par un nettoyage des fossés qui entourent l’ancienne motte féodale afin de permettre à cette dernière de retrouver son état originel. En effet, nous avons reçu dernièrement la visite de Michel Blaise, ancien professeur d’histoire et d’archéologie à l’Université de Lyon, qui  avait dans les années 1960  procédé à quelques fouilles dans le bois de la Tour Gueyraud. Mené avec les jeunes rassemblés autour du Chanoine de Traversay, ce chantier avait attesté l’existence d’une implantation datant milieu du Moyen-âge. Ce nouvel interlocuteur a confirmé le bien fondé de l’intérêt que nous portons au domaine et nous a incités à entamer ce nouveau chantier ainsi que la protection de la butte elle-même dégradée par les racines des végétaux.

Ainsi, outre nos recherches à partir de documents d’archives, nous avons recueilli plusieurs avis convergents de spécialistes reconnus qui attestent tous de l’intérêt  historique potentiel que représente le domaine de Gueyraud et du besoin d’assurer sa protection et sa mise en valeur. Vous comprendrez dès lors l’opposition argumentée de notre association à tout projet visant à urbaniser cet espace et à le dénaturer. Notre commune a la chance de disposer d’un espace public qui n’a pas subi d’interventions humaines depuis un siècle et qui allie intérêts historique, environnemental et patrimonial.  Il ne reste plus qu’à mettre en valeur ce potentiel ! Conformément à ses statuts, c’est la tâche à laquelle notre association s’emploie et pour laquelle elle sollicite la collaboration étroite de la municipalité.

Afin que vous puissiez vous associer à nos activités ou nous rencontrer, contactez-nous : message@asep33.fr

Décembre 2007.

Après avoir procédé, l’an passé, au nettoyage de la « noria » de la Tour Gueyraud, notre association poursuit depuis le printemps 2007 le travail engagé sur ce lieu avec un nouveau chantier visant à remettre en état la source située à l’orée du bois. Encombrée de branches mortes et d’arbustes, envahie par les ronces et totalement envasée, cette ancienne mare qui servait à abreuver le bétail était devenue invisible et inaccessible. Notre première séance de travail a permis de nettoyer l’accès au site, de déblayer les troncs d’arbres les plus imposants et finalement d’enlever manuellement tous les bois éparpillés dont vous pouvez en voir le tas en bordure du pré. Les séances suivantes ont servi à délimiter les contours de la mare, à consolider les berges et à niveler le fond. Pour cela, il a fallu creuser la vase et enlever la terre et les branchages accumulés. L’eau est désormais bien présente et il ne reste plus qu’à aider la nature qui enjolivera le site au printemps. Désormais bien visible tant du pré que du sentier dans le bois, cet espace ne nécessite désormais qu’un entretien courant de la part des employés municipaux.

 Nous espérons que la municipalité se donnera les moyens d’entretenir correctement ce lieu public, lequel mériterait davantage d’attention qu’il n’en reçoit à ce jour. Nombreux sont les habitants de la commune qui déplorent le délabrement et l’inutilisation des différents bâtiments, le manque d’entretien du parc, l’accumulation d’ordures sur le parking. Nous avons déjà attiré l’attention des élus sur l’état de dégradation avancée de la « noria » qui attend toujours les étais qui auraient du être posés depuis bien longtemps. Cet édifice, particulièrement original, est un élément majeur sur lequel s’appuyer pour mettre en valeur le domaine de Gueyraud ainsi que l’avaient souligné tant les conservateurs de la Direction Régionale de l’Action Culturelle que l’architecte du Conseil Général venus visiter le site l’an passé. Certes, sa remise en état suppose des investissements conséquents mais des subventions peuvent être obtenues à condition de bien vouloir inscrire les travaux dans le budget de la commune.

Notre association a pour mission de rappeler à la collectivité territoriale les obligations qu’elle a vis-à-vis de son patrimoine, notamment lorsque celui-ci peut faire l’objet d’une réelle valorisation.  Pourquoi la commune de Sainte-Eulalie n’arriverait-elle pas à réaliser sur plusieurs années ce que Bassens a réussi pour le domaine du château Beauval et son éolienne ? Notre site présente largement autant de potentialités.

 Il serait souhaitable de construire un véritable projet pour l’entretien et la valorisation du domaine de Gueyraud, ce dont notre association pourrait être porteuse en partenariat avec la municipalité. En effet, nous commençons à disposer d’un matériau suffisant pour alimenter un tel projet et retracer l’histoire du domaine et de ses habitants. Ainsi, dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine 2008, notre association proposera au public une visite guidée du domaine de la Tour Gueyraud.

Contactez-nous : message@asep33.fr

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